Médoc - N°86 - Février/Mars 2008

Le double scrutin de mars

Des élections cantonales sont également au programme en mars prochain, en particulier dans le nord du Médoc. L’UMP et CPNT remettent leurs sièges en jeu à Saint-Vivien et Lesparre.

 

Certains électeurs médocains voteront deux fois le 9 et le 16 mars. Pour élire leur maire et leur conseiller général. Ce sera le cas dans les cantons de Saint-Vivien, Lesparre et, plus au sud, Blanquefort, qui font partie des 32 sièges à pourvoir au conseil général, renouvelables par moitié tous les trois ans.

Le scrutin n’entraînera pas de bouleversement majeur sur l’équilibre politique du département fermement tenu par la gauche depuis 30 ans. Le parti socialiste détient une telle avance (42 sièges contre 17 à l’UMP) que son hégémonie ne risque pas d’être remise en cause lors de cette consultation. Il envisage même de consolider ses positions en grappillant ici et là quelques sièges de plus.

Dans le Médoc, les confrontations ne manquent pas d’intérêt. C’est le cas à Saint-Vivien détenu par Jean-François Régère. Egalement maire de Talais, l’élu local UMP joue gros à l’occasion de ce double scrutin. Battu aux législatives en 2007, il vient d’être sévèrement chapitré sur sa gestion municipale par la chambre régionale des comptes. Il aura notamment face à lui Stéphane Le Bot, candidat communiste âgé de 34 ans. Il affrontera également le maire de Grayan-et-l’Hôpital, Serge Laporte, qui se présente avec le soutien du PS. Une première candidature dans l’arène départementale pour cet élu discret de la Pointe du Médoc.

Dans le canton de Lesparre, Francis Magenties, conseiller général CPNT sortant, aspire à sa propre succession. Dans cette région où l’audience électorale des chasseurs se situait aux alentours de 20 % il y six ans, Francis Magenties avait été élu à l’issue d’une triangulaire. Bien qu’ayant voté les budgets du département, il devra néanmoins affronter un candidat socialiste en la personne de Michel Saubion, ancien responsable de la DDE à Lesparre.

Comme c’est souvent le cas, la préparation d’échéances électorales immédiates peut en cacher d’autres avec en toile de fond les logiques d’appareil. Si le pouvoir de Philippe Madrelle, sénateur et président du conseil général de la Gironde, n’est pas directement menacé par le scrutin départemental, les quinquas du PS jouent des coudes pour se faire une place au soleil, contestant de ce fait l’autorité du patron du département. C’est ainsi qu’Alain Anziani, secrétaire de la fédération girondine du PS, a pu se placer en position éligible sur les listes sénatoriales au détriment de Bernard Dussaut, maire PS de Monségur et sénateur sortant qui bénéficiait pourtant du soutien de Philippe Madrelle. Ce tournant générationnel est illustré par le retrait de la vie publique de plusieurs figures politiques, à l’image de Bernard Prévot (Lesparre) et de Pierre Brana (Eysines) qui raccrochent définitivement cette année leur écharpe de maire.


Panachage, mode d’emploi

Excepté Lacanau (lire en page 5), toutes les communes de la côte médocaine comptent moins de 3 500 habitants. Les électeurs peuvent donc panacher les listes en présence lors des élections municipales des 9 et 16 mars. Il est possible de rayer ou d’ajouter des noms sur les bulletins imprimés ou de voter à l’aide d’un bulletin manuscrit. Néanmoins, une règle d’or doit être respectée afin d’assurer la validité du vote : le bulletin déposé dans l’urne ne doit pas comporter davantage de noms que de conseillers municipaux à élire. Il peut, en revanche, en comporter moins. Les conseillers municipaux sont élus au scrutin de liste majoritaire à deux tours : les voix sont décomptées par candidats selon leur ordre d’apparition sur le bulletin dépouillé. Les candidats ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50 % des voix) et plus du quart des inscrits sont élus dès le premier tour. Les autres sont automatiquement qualifiés pour le second, sans seuil minimum.

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