Sommaire du journal N°86 - Février/Mars 2008

Chers lecteurs,

Le maire est l'élu préféré des Français. Et pourtant la «judiciarisation» de la société a failli tuer la fonction en décourageant les vocations. Il n'y a pas si longtemps, en effet, des centaines de maires étaient poursuivis devant la justice pour répondre d'accidents qui s'étaient produits sur leurs communes.
La loi Fauchon, en 2000, en exigeant que la «faute caractérisée» du maire soit démontrée, a ralenti la tendance à saisir le juge. Ce recours excessif au pénal s'est déplacé sur le terrain administratif, où les lois et règlements concernant le code de l'urbanisme sont tellement complexes qu'il est fréquent de voir des décisions municipales cassées par le tribunal administratif.
Il n'est donc pas facile d'être maire. Et pourtant les candidats se bousculent au portillon, ce qui est réjouissant pour la démocratie. A Lacanau, où trois listes essaient de détrôner celle du maire sortant Jean-Michel David, on compte un candidat pour 37 habitants ! Deux d'entre elles sont conduites par des fils d'anciens maires... Le seul maire pratiquement assuré de sa réélection est Serge Laporte, à Grayan, qui n'a pas d'adversaire. A Carcans-Maubuisson, Henri Sabarot qui retrouve son opposant au conseil municipal, Bernard Garcia, pense bénéficier de la prime au sortant. A Hourtin, où les polémiques sont constantes entre Jean-Jacques Clavet et son opposition, on fourbit les armes dans l'ombre contre le maire actuel. A Naujac, Bernard Amouroux retrouve sur le terrain ses conseillers d'opposition. A Vendays, Michel Bibey pense rempiler malgré une liste d'opposition déterminée. A Soulac, le sénateur-maire Xavier Pintat devrait retrouver son fauteuil malgré la liste de Jean-Claude Bouillé. Quant au Verdon, c'est la surprise : Alain Martinet, écœuré par la polémique autour du projet de port méthanier et qui désormais ne mâche plus ses mots, abandonne après trois mandats. Parmi les candidats, la seule femme tête de liste de ces élections, Monique Toinard.