Le Verdon-sur-Mer - N°125 - Août/Septembre 2014

Huîtres - Jean-Marie Bertet est prêt

Exploitant de la Ferme aquacole du Médoc depuis 1997, l’éleveur de gambas s’apprête à diversifier sa production.

Jean-Marie Bertet a deux vies. L’une de conseiller municipal d’opposition à Vendays-Montalivet. L’autre de producteur de gambas au Verdon, à la Ferme aquacole du Médoc. Sur les 24 hectares de marais (dont dix en eau) qu’il exploite à l’entrée du village depuis 1997, il produit 1,5 à 3 tonnes de ces grosses crevettes chaque année. Mais l’activité est très saisonnière.

Il met à l’eau en avril les larves des crustacés qu’il fait venir de l’écloserie de Port Leucate (Aude). Trois mois seront nécessaires avant qu’elles atteignent la taille comestible. La production est alors écoulée via la Gam’guette, le restaurant qu’il ouvre sur son exploitation tous les soirs de juillet à mi-septembre, et au travers de circuits courts jusqu’en novembre (drive fermier de Bordeaux, criée d’Arcachon...).

Alors quand a débuté l’étude sur la faisabilité d’une relance de l’activité ostréicole dans les marais du Nord Médoc, il s’est immédiatement inscrit dans la démarche. Membre du comité de pilotage, il a également été retenu comme l’une des deux fermes tests pour les essais (l’autre est celle de Bertrand Iung à Saint-Vivien). «Durant près de deux ans, les équipes de l’Université de Bordeaux venaient faire des analyses d’eau tous les quinze jours et sur les coquillages environ tous les mois.»

L’arrêté préfectoral permettant la réintroduction de l’huître dans les marais du Nord Médoc est pour lui une opportunité de «pérenniser [son] entreprise» qui pourrait lui permettre d’embaucher une ou deux personnes à l’année. Dès septembre, il implantera donc une à deux tonnes d’huîtres. «Je vais commencer doucement, car il faut que j’apprenne à les travailler !» Mais il sait déjà que le produit sera de très bonne qualité. Les essais menés sur son exploitation ont en effet montré d’excellents résultats de croissance. «Durant l’engraissement qui dure entre un mois et demi et trois mois, les huîtres adultes se chargent de la richesse de nos marais : le phytoplancton. Cela leur donne une véritable valeur ajoutée.»

Quelques aménagements seront nécessaires sur son exploitation pour accueillir cette nouvelle production (et éventuellement des palourdes). Il doit notamment mettre en place un atelier de purification. Avant d’être commercialisées, les huîtres doivent en effet passer 48 heures dans un sas d’assainissement. Les travaux débuteront en septembre.

Mais le grand moment pour lui, ce sera les fêtes de fin d’année, pour lesquelles il sera en capacité de «proposer un produit estampillé Médoc». Pour l’instant aucune appellation n’a encore été déterminée, mais il va mener un travail en ce sens avec ses collègues aquaculteurs, «pour nous distinguer de l’offre existante».

 

 

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